♊ Un musée virtuel - Napoléon - Exposition bicentenaire de l'empire - juillet 2004
Deuxième fils de Charles BONAPARTE et de Laetizia RAMOLINO, Napoléon naît le 15 Août 1769 à Ajaccio, sur une terre Corse, récemment achetée par Louis XV à l’Italie. Elève à l’école militaire de Brienne (1779-1784), puis de Paris (1784-1785), il sort avec le grade de Lieutenant d’artillerie et tient garnison successivement à Valence (1785), Lyon (1786), Douai (1787), Auxonne (1788) et Valence de nouveau en 1791.
Lorsque la Révolution éclate, il participe aux luttes politiques de la Corse. La rupture de Paoli avec la Convention, le rejette du côté de la révolution. Il gagne la Provence en 1793. C’est alors qu’il rédige le souper de Beaucaire, dans lequel il déclare sa ferveur jacobine. Il est commandant d’artillerie lors du siège de Toulon, et la réussite du plan qu’il a préconisé permet de reprendre la ville aux anglais (décembre 1793). Il est alors promu Général de brigade et incorporé à l’armée d’Italie (mars 1794).
Ami de Robespierre, il connaît une disgrâce momentanée après le 9 thermidor, puis obtient, grâce à Barras et après avoir réprimé le soulèvement royaliste du 13 vendémiaire, le commandement de l’armée d’ Italie (mars 1796). Avant son départ, il épouse la veuve du Général de Beauharnais, Joséphine Tascher de la Pagerie. Il se couvre de gloire durant cette campagne d’Italie d’avril 1796 à avril 1797. (victoires de Montenotte, Millesimo, Mondovi, Castiglione, Lodi et Arcole), et se réserve le profit moral du traité de Campoformio. Il instaure la République Cisalpine et représente la France au congrès de Rastatt (novembre 1797). Puis, ayant reçu le commandement de l’armée d’Angleterre, il décide d’intervenir en Égypte afin de couper la route anglaise des Indes. Il occupe Malte (11 juin 1798), Alexandrie le 1er juillet, mais sa flotte est anéantie à Aboukir 1er Août, et il ne parvient pas à conquérir SAINT JEAN d’ACRE au printemps 1799 et abandonne son commandement à Kléber.
Il rentre alors hâtivement en France où le Directoire agonise, et en collusion avec Sieyès, organise le coup d’état du 18 brumaire (9 novembre 1799). La constitution de l’an III le nomme Premier Consul et un plébiscite lui donne l’investiture populaire. Il réalise alors une œuvre importante de pacification et d’organisation. Il rétablit l’ordre en Vendée et signe le Concordat avec le pape Pie VII qui restaure la paix religieuse. Il dote la France d’institutions administratives, judiciaires et financières et prend une part personnelle à la rédaction du Code Civil promulgué en mars 1804.
À l’extérieur, il doit reprendre la lutte contre l’Autriche et l’Italie. Après la conclusion des traités de Lunéville et d’Amiens, il profite du rétablissement de la paix générale pour faire adopter la Constitution de l’An X( août 1802) qui le nomme Consul à vie avec le droit de désigner son successeur. En janvier 1802, il avait déjà été nommé Président de la République italienne. Il annexe l’île d’Elbe et le Piémont à la France et réorganise l’Allemagne. Contre l’Angleterre qui a repris les hostilités, il concentre l’armée au camp de Boulogne. La découverte du complot de Cadoudal entraîne de sévères répressions et l’exécution du Duc d’Enghien (mars 1804).
Bonaparte tire profit des menaces extérieures et intérieures. Le 18 mai 1804, le Sénat lui confère la dignité impériale. Il est sacré par Pie VII le 2 décembre à Notre Dame.
Il fonde l’université impériale le 10 mai 1806, organise le contrôle de la presse et du théâtre, lance exécution de grands travaux d’urbanisme, organise une cour et une noblesse impériale. Il rétablit les impôts indirects en 1804. Les dépenses des guerres sont colossales et entraînent des difficultés financières.
Il s’est fait couronner roi d’Italie en 1805, ce qui réunit la république ligurienne à la France, mais entraîne aussi la troisième coalition (Angleterre, Autriche, Russie). Le désastre de Trafalgar en octobre 1805, l’oblige à renoncer à ses projets de débarquement en Angleterre, mais il mène une campagne continentale foudroyante avec les victoires d’Ulm le 20 octobre et d’Austerlitz le 2 décembre à laquelle met fin la paix de Presbourg avec l’Autriche.
La Prusse se joint alors à l’Angleterre et à la Russie pour former la quatrième coalition que Napoléon bat à Iéna, Auerstedt et Friedland. Lors de la paix de Tilsitt, il s’allie au Tsar contre l’Angleterre et impose ses vues pour l’organisation de l’Europe. Il souhaite asphyxier l’Angleterre par un blocus continental. Pour y parvenir, il annexe les états du Pape, le Portugal et réalise la mainmise sur l’Espagne où il remplace le roi Ferdinand VII par son frère Joseph.
De nouvelles difficultés extérieures entraînent la formation de la cinquième coalition en avril 1809. L’Autriche de nouveau vaincue à Wagram 5-6 juillet signe la paix de Vienne le 14 octobre. Le rapprochement des deux états est marqué par le mariage de l’empereur qui a répudié Joséphine, avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche en 1810. Un fils naît en 1811, François Charles Joseph BONAPARTE, qui dès sa naissance reçoit le titre de Roi de Rome, et aurait dû succéder à son père lors de la seconde abdication.
Dans les années qui suivent, Napoléon atteint le maximum de sa puissance avec l’annexion de la Hollande, du littoral allemand, mais l’alliance avec le Tsar, qui ne lui a apporté que des déceptions, est rompue en 1812 par le Tsar Alexandre 1er, qui s’allie. Mais après de vaines négociations avec le tsar, il entame une retraite entravée par le froid et la faim. Il rentre précipitamment
à Paris à l’annonce du coup d’état du Général MALET. La Prusse change de camp, l’Allemagne se soulève, les défaites commencent à se succéder, son armée perd l’Espagne, lui même est battu à Leipzig et l’armée recule jusqu'en Champagne. Commence alors la campagne de France janvier – mars 1814. Après la capitulation de Paris, il est contraint à abdiquer et le traité de Fontainebleau du 11 avril l’exile à l’île d’Elbe.
MODULES DE DEUX FRANCS AYANT CIRCULÉ DURANT L'OCCUPATION DE PARIS - MAI 1814
Collection X. et G. C.
Louis XVIII, frère cadet de Louis XVI décapité, revient c’est la Première restauration.
Mais le roi n’est pas populaire et on fait savoir à Napoléon l’état de la France et le désir de le voir revenir. Il s ‘échappe alors en 1815, débarque le 1er mars à Golfe Juan près de Nice et entame sa remontée vers Paris. Mais l’Europe coalisée reprend la lutte. Vaincu à Waterloo le 18 juin, il abdique pour la seconde fois le 22 juin 1815, en faveur de son fils Napoléon II, qui retenu prisonnier des autrichiens, ne reverra jamais la France.
Napoléon est exilé sur l’île de Sainte Hélène où il mourra le 5 mai 1821.
Ses cendres seront rendues à Paris en 1840.
Louis XVIII reprend le pouvoir c’est la seconde restauration. Il décédera en 1824 et son frère Charles X lui succédera, la monarchie n’est pas encore défunte
EXPOSITION PRÉSENTÉE PAR L’ASSOCIATION DES AMIS DU CABINET DES MONNAIES ET MÉDAILLES DU REVEST EN PARTENARIAT AVEC LE GROUPE NUMISMATIQUE DE PROVENCE, LE CERCLE NUMISMATIQUE HYEROIS, LE GROUPE NUMISMATIQUE DRACÉNOIS, LE SERVICE HISTORIQUE DE LA MARINE ET L’ASSOCIATION DES AMIS DU VIEUX TOULON ET DE SES ENVIRONS ET DE COLLECTIONS PRIVÉES.