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11. 🧤 Petite industrie et artisanat Les bugadières

...ï l’escoundre, caramentran, criait l’une, vaï ti counta leï péu, vaï counta leï bastardouns à l’ousta, carnava criait l’autre. la colère croissait, contagieuse. finalement, une plus excitée que les autres, envoyait le battoir entre les jambes. la verve des bugadiero ne respectait même pas le paisible promeneur. passait un bourgeois coiffé d’un haut de forme, les galégeades pleuvaient : - aqù un qué s’es louga per mesura lou blad. - si l’an pas pesa, l’an fa bouano mesuro. - s’es quitta facha émé sa fremo, à lou gardo-raubo sus la testo. si l’individu était atteint d’un vice de conformation les railleries étaient amères. passait un bossu : - pauvre mesquin à un béu agacin darnié l’esquino ! mais bien souvent c’était entre elles que le « spectacle » avait lieu. dans les lavoirs où se côtoyaient des beautés naissantes et des charmes flétris par l’âge, les scènes de jalousie éclataient, attisées par les insinuations perfides des commères. dans ces querelles d’ordre intime, le « bacéù » entrait souvent en lice, avec crêpage de chignon, sans oublier un assaut de gestes et de paroles, tous les points qui couraient sur l’une, étaient amplifiés par l’autre de façon que la galerie n’ignore rien dans tous les détails. les lavoirs avaient aussi leur temps de silence. bien avant les congés payés, elles s’étaient octroyées trois semaines de repos ; vacances, il est vrai, imposées par des traditions religieuses et par des superstitions venues de la nuit des temps. on ne lavait pas la semaine sainte, la semaine de la toussaint et la sema...


12. ♖ Tourris Provence mienne

...♖ tourris provence mienne en arrivant sur le plateau, ce qui frappe d'abord, c'est le drapeau tricolore qui flotte au-dessus d'un grand portail avec une loge de surveillance, au bord de la route. ça, c'est la pyrotechnie. inutile d'insister. ça ressemble à toutes les propriétés de la défense nationale. pas besoin d'aller si loin pour le spectacle.mais si vous obliquez sur la gauche, en revanche, vous vous retrouvez dans une petite agglomération absolument déserte, avec de grandes bâtisses à demi éboulées, ou dont les quatre murs ouvrent des yeux sans fenêtres sur des intérieurs délabrés. elles sont décoiffées de leurs tuiles, livrées définitivement aux vents, à la pluie et aux fantômes du passé. car le passé fut extraordinaire. bien longtemps avant que toulon ne soit toulon, alors que la garde et hyères étaient encore des marais, des hommes vivaient là. et les archives rappellent qu'il y a moins de quatre siècles, il y avait encore une propriété de 1 285 hectares, 5 000 muriers, une magnanerie importante, et des oliviers en telle quantité qu'on pouvait en tirer 42 000 litres d'huile ... qui furent livrés, telle année, à tarascon, avignon et châteauneuf-du-pape. le voyage dura vingt et un jours ! plus tard, il y eut une verrerie, dont les vestiges demeurent. mais depuis 1920, plus rien. c'est le hameau abandonné. il y a des véhicules qui achèvent d'être mangés par la rouille. voitures sans roues ou charrues aux socs émoussés. petits tracteurs aux chenilles répandues ou simples brouettes ayant perdu une jambe ou un bras dans on ne sait quelle guerre. et puis l'auberge. plus vieille, plus délabrée, plus rouillée à elle seule que tous les vestiges ...