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11.
❂ Le Groupe Revestois Hermitte Séverin : du Cabanon au Cercle
...❂ le groupe revestois hermitte séverin : du cabanon au cercle en 1904, marius meiffret devint maire. voir l'article : les municipales de 1904.
après ces élections, certains conseillers municipaux, enhardis par leur succès, décidèrent de former une section du parti socialiste. pour cela, ils se réunirent en 1907 dans le cabanon appartenant à philémon pomet, situé au quartier du lauron, au dessus de la source du ray qui alimentait le village en eau potable (actuellement propriété perrone). pour perpétuer leur réunion et leur attachement à la bonne cause, une plaque fut érigée par un nommé santi, ouvrier à la carrière de pierres du revest.
selon henri durand et Édouard fousse, à cette réunion assistaient :assis (de g. à d.), antoine artigue, hubert durand, marius meiffret, séverin hermitte, joseph chaixdebouts (de g.à d.), antoine durand, meiffret, joseph pomet, fillol, cyrille isnardles deux enfants, henri durand et lucien pomet
après cette réunion, séverin hermitte prit sa plume et écrivit les statuts du groupe revestois et les statuts des "penseurs libres revestois" (cf bulletin des avr n"27 de février 2000)
le conseil d'administration du groupe revestois en 1913, texte écrit par la plume de séverin hermitte
séverin hippolyte hermitte
né au revest le 24 mars 1885, il était le fils d'un ouvrier du port et lui-même ouvrier à l'arsenal maritime de toulon.il s'est marié au revest en juin 1910, a eu une fille maria guillerme (décédée sans enfant).
il a été un personnage marquant de la gauche de notre commune. libre penseur, partisan des droits de l'homme, il fonda le "groupe socialiste du revest" en 1907, présidé par m. paulin hermitte. il en devint le président le 26 janvier 1913 sous la nouvelle appellation de "groupe revestois". il présida le "groupe" pendant une trentaine d'années.
le 14 février 1921, il représenta la section du revest-les-eaux au congrès départemental de la ligue des droits de...
12.
❂ Le Groupe Revestois Le Groupe Revestois a 70 ans (en 1977)
...❂ le groupe revestois le groupe revestois a 70 ans (en 1977)
source article de Édouard fousse paru dans var-matin le 28 novembre 1977 et repris dans le bulletin n°46 de mai 2007 de la société des amis du vieux revest et du val d'ardène
fondé le 2 mars 1907, le groupe revestois, que dans la commune on appelle "le cercle", est un groupement de gens honorables.
lors de sa fondation, son premier conseil d'administration avait la composition suivante :
président : séverin hermitte
vice-président : eugène chaix ( par la suite fut maire )
secrétaire gênéral : marius meiffret ( maire )
secrétaires adjoints : charles aude, philémon artigue
trésorier : henri cadière
trésorier adjoint : françois couton
commission de contrôle : marius hubac, moïse hermitte, louis jouve
commissaires : hubert hermitte, moïse meiffret, joseph negro.
bien entendu, le cercle, qui avait une vitalité importante dans la commune, avait aussi sa commission des fêtes qui était composée de louis jean, pierre charlois, julien vidal, henri aude.
l'économe du groupe était marius isnard. des noms bien de chez nous, qui sentent bon la provence ?
a cette époque, les moyens de transports étant plutôt rares, les gens étaient sédentaires. dans la salle du groupe se déroulaient fêtes, représentations, réunions, conférences, etc.
le soir, la journée terminée, les hommes se retrouvaient pour l’apéritif. c'était en somme, le lieu de retrouvailles de la grande famille revestoise, et cela en toute et franche amitié.
depuis, le cercle continue toujours, il n'a peut être pas la même vitalité d'antan, ce sont les conséquences de la vie moderne.toutefois, nous ne saurions trop recommander à la jeunesse de s'inscrire au groupe revestois pour qu'il continue longtemps encore.
il fai...
13.
❂ Le Groupe Revestois Du presbytère au cercle
...❂ le groupe revestois du presbytère au cercle texte de charles aude - société des amis du vieux revest et du val d'ardène - bulletin n°4 de mai 1987 - numéro spécial à l'occasion des 80 ans du groupe revestois
merci à m. moretti, notre second adjoint, excellent connaisseur de l'histoire du revest et acteur important de cette histoire depuis plus de quarante ans, de nous avoir aidé à retrouver les étapes de l'installation du groupe revestois dans le local de la rue de la paix.
la location du presbytère : février 1907
assurément, le local en question était l'ancien presbytère. lors de sa séance du 24 février 1907, le conseil municipal décide de louer le presbytère à m. hermitte paulin, président du groupe socialiste du revest, "en vue de l'installation du groupe".
dans quel état était ce local ? a l'appui de sa décision, le conseil considère que "le meilleur moyen d'entretenir un immeuble en bon état consiste à ne pas le laisser inhabité".
pourtant, aussi bien ce qu'en dit henri aude (cf. témoignage) que les débats du conseil en 1913, au moment de la vente, permettent de penser que le local était fort dégradé. ainsi, m. meiffret, maire, fait ressortir dans la séance du 7 mars 1913 "que depuis l'époque où l'immeuble a été loué au groupe, il a fallu y faire des réparations incessantes et onéreuses, de sorte que les dépenses ont toujours excédé le rendement de la maison". m. cadiere indique que "bientôt il faudra procéder à la réfection de la toiture qui est en mauvais état et du carrelage".
ce mauvais état, amélioré toutefois par des travaux permanents, n'a donc pas empêché le groupe revestois de s'installer dans l'ancien presbytère dès 1907. a la suite de la décision précitée du 24 février 1907, le bail a été signé pour une durée de deux ans et 150 francs par an le 12 mars 1907.
le 14 février 1909, le conseil autorise le maire à passer un bail de cinq années ...
14.
❂ Le Groupe Revestois La République au quotidien
...❂ le groupe revestois la république au quotidien
source : texte de charles aude publié dans le n°4 de mai 1987 du bulletin de la société des amis du vieux revest et du val d'ardène
la célébration du bicentenaire de la révolution française approche et va faire éclore de multiples dissertations sur le sens de la devise "liberté, Égalité, fraternité".
dans un monde en profonde mutation, une réflexion sur les valeurs républicaines est peut-être le moyen de reconnaître ce qui, au-delà des débats et des confrontations permanentes de la démocratie, fait l'unité de notre pays.
pour définir les principes reconnus par les lois de la république, le conseil constitutionnel fait le plus souvent appel aux lois votées pendant la période d'affermissement des idées et des institutions républicaines, c'est-à-dire la période 1880-1914. cela est vrai pour l'école, pour la presse, pour le droit de pratiquer librement son culte (pour tous), et aussi pour le droit de s'associer librement.
certes, des "associations" existaient avant l'intervention de la loi du 1er juillet 1901, mais elles étaient seulement tolérées par le pouvoir central, susceptible d'intervenir à tout moment sous couvert des mesures d'ordre.
ces associations "risquées" étaient souvent formées dans des buts politiques.
dès le début du xxe siècle, les partis politiques se structurent et prennent en charge les combats menés auparavant par des associations.
alors, le mouvement associatif se recentre, sans que les traces des
luttes passées disparaissent du jour au lendemain. et force est de
remarquer que la vie interne des associations fourmille de références à
ce qu'ont été les premiers pas de l'affermissement de la république.
le groupe revestois nous parait être une très bonne illustration de la
diffusion de la république dans nos villages. ses 80 ans (ndlr : en
1987) nous donnent l'occasion de scruter, à partir de qu...
15.
❂ Le Groupe Revestois Les cercles républicains
...❂ le groupe revestois les cercles républicains source : extrait du livre de yves rinaudo « les vendanges de de la république », écrit en 1978
publié dans le n°46 de mai 2007 du bulletin des amis du vieux revest et du val d'ardène
les cercles : des cellules politiques vivantes
les « partis politiques » nationaux, dans la mesure où ils s’organisent, et pas avant la fin du xixe siècle, possèdent rarement des structures locales permanentes. certes, « la république des comités » n’exclut pas le var. dès les premières élections, des comités électoraux radicaux fonctionnent et des congrès départementaux se réunissent, au luc le plus souvent. mais, précisément, l’activité de ces organismes, perceptible surtout en période électorale, reste trop épisodique pour rayonner avec ampleur. les efforts des radicaux et radicaux-socialistes pour implanter un réseau hiérarchisé et durable de sections dans le département échouent, nous le verrons.
seule, la s.f.i.o. parviendra à faire vivre ses créations, mais tardivement.
aussi, le rôle de relais et d’animation politique emprunte-t-il un autre canal : celui des sociétés, cercles et chambrées, dont la deuxième moitié du xixe siècle voit précisément, ici et dans ce domaine, l’apogée.
la faveur, dont jouissent au xixe siècle les chambrées et les cercles, nouvelles formes, maintenant laïcisées de cette sociabilité qui animait jadis les confréries, a déjà été soulignée (m. agulhon). cette laïcisation avait naturellement introduit dans ces groupes d’amis, réunis pour de « saines distractions » comme le proclamaient les statuts, les préoccupations profanes de la politique. l’accession à la reconnaissance officielle, moyennant le respect, au moins formel, de certaines conditions obligatoirement incluses dans les statuts, les fait sortir de la demi-clandestinité qui les caractérisait comme associations privées. leur rôle dans la cité en fut accru,...