📜 Généalogie - A la recherche des anciens Revestois
Je voudrais essayer de vous intéresser à la généalogie, de vous faire partager ma passion et de vous décider à contribuer aux recherches que j'effectue sur les familles revestoises. Les familles d'un village sont interconnectées et l'on découvre le plus de cousinage entre celles qui y sont implantées depuis plusieurs siècles. Vous êtes tous passionnés par l'histoire de notre village. Les châteaux, le béal, les carrières, l'agriculture, derrière tout ce qui fait l'intérêt d'une société d'histoire locale, il y a les hommes. Car ce sont les hommes qui font l'histoire.
J'ai donc eu l'idée de réaliser un site à partir d'archives publiques pour essayer de démêler les lignes généalogiques au Revest.
On va peut-être découvrir des parentés insoupçonnées. Certains auront envie d'en savoir plus et se lanceront à la découverte de leurs ancêtres. D'autres voudront partager avec leurs voisins et leurs cousins le trésor de recherches généalogiques déjà réalisées... On m'a déjà confié des travaux de recherche sur des familles revestoises.
Les Généalogies Revestoises, c'est un site privé, je veux dire celui d'une personne privée, puisque l'hébergement m'appartient, ainsi que le nom et le logiciel. C'est moi seule qui le mets en œuvre, je recherche les données, je les publie en ligne. C'est légal, ces données sont déjà dans le domaine public et elles sont disponibles aux archives départementales du Var, je ne fais que mettre en forme et en relation des informations brutes et publiques. J'utilise aussi les services de recherche des grands sites commerciaux, mais sur le site des Généalogies Revestoises, la diffusion des données est maîtrisée. Les personnes en vie ne sont pas affichées par respect de la vie privée.
Arrivés là, vous vous demandez toujours à quoi peut bien servir la généalogie?
On peut apprendre depuis quand les familles se sont installées au Revest, d'où elles venaient, quels prénoms étaient donnés aux enfants. Et comment évolue l'orthographe des noms de famille. Et qui étaient les curés et les maires de la commune. Quels étaient les métiers exercés ? Comment a fluctué la population des quartiers et des hameaux ?
En France, la recherche généalogique se construit sur les écrits : les registres d'état civil, les recensements, les actes notariés, testaments et contrats de mariage. Mais ce n'est pas la tendance dans les pays anglo-saxons où l'on fait appel à la science génétique pour des réponses irréfutables sur son cousinage et pour découvrir ses origines ethniques. Or les grands sites et les logiciels de généalogie sont d'origine ou d'inspiration américaine. En conséquence, les entreprises de séquençage ADN se sont multipliées depuis 20 ans et sont très rentables. La généalogie moderne est ethnique, donc génétique. Enfin sauf en France, où les tests ADN sont strictement encadrés dans le cas de maladies génétiques. Nous nous contenterons de la généalogie papier, malgré sa fiabilité discutable.
Car la généalogie, c'est comme l'Histoire, toujours sujette à caution en raison des fake news diffusées aux fins de propagande par les puissants et les influenceurs, et leurs successeurs.
Et la petite histoire, sans majuscule, à l'échelle de l'individu, à l'échelle de l'homme, c'est bien pareil aussi. Le filtre humain travestit la vérité qui ne sera jamais qu'un mirage, un idéal qu'on n'atteindra jamais. Pas plus que l'histoire, la généalogie ne peut être une science exacte. Ce ne sera que la retranscription de ce que nos ancêtres, nos prédécesseurs, ont bien voulu laisser paraître.
Arrivés là, j'ai plutôt démontré que la généalogie ne nous emmenait pas bien loin, puisqu'on n'est sûr de rien. La généalogie, c'est l'histoire des familles, de nos familles, telles que nos anciens à nous ont voulu les construire et les faire connaître. Même si la vérité scientifique n'est pas au rendez-vous, quelle importance : une histoire, ça se raconte et qu'elle soit celle de la Nation, du village, de la famille ou de l'individu, elle doit nous intéresser pareillement, puisque nous sommes ici tous membres d'une société savante d'histoire locale.
Concrètement comment fait-on de la généalogie ?
Et bien, puisque vous êtes maintenant passionnés, je le sens, je vais vous expliquer comment on démêle les histoires des familles.
Aux archives départementales du Var, les premiers registres d'état civil du Revest remontent à 1616 et sont disponibles jusqu'à l'année 1912. Sur place ou sur Internet. Il n'existe pas de relevé systématique pour les actes passés dans notre commune : naissance, décès, mariages. On peut aussi faire des recherches sur Geneanet, le site gratuit de partage des recherches généalogiques. Et aussi sur le site des Mormons qui ont numérisé des millions de registres d'état civil dans le monde. Mais si l'on veut être un peu plus précis et se rapprocher de la vérité, il faut plonger dans l'étude des registres d'état civil. Et ce n'est pas simple, car plus on remonte dans le temps, plus la calligraphie et l'orthographe s'éloignent de nos usages modernes. Et déchiffrer l'écriture d'un curé d'il y a 4 siècles relève de l'enquête policière. J'ai souvent abandonné, n'ayant rien pu tirer des 4 lignes d'un acte de baptême.
Mais au fait, savez-vous pourquoi les registres étaient tenus par le clergé ?
L'histoire des noms de famille
On va faire un petit retour sur l'histoire des noms de famille. Les Romains, eux, portaient 3 noms : un prénom, un nom de clan et un surnom. Mais sur nos territoires, ce n'est pas avant l'an 1000 que l'on portera autre chose qu'un prénom, lequel, en terre chétienne, est toujours issu du calendrier des Saints. Puis la densité de population augmentant, commence à lui être adjoint un surnom pour être différencié des homonymes. Ce peut être une particularité physique : Legrand, Leroux. Ou une indication d'origine : Lenormand, Dupont. Ou encore un métier : Bouvier, Thuillier ...
Le surnom commence à se figer en patronyme et devient héréditaire. En 1474, Louis XI interdit de changer de nom sans autorisation. Puis François 1er en 1539 impose la langue Française pour tous les actes légaux et notariés et l'enregistrement obligatoire des baptêmes, décès et mariages. Cette tâche est confiée au clergé, constituant la seule quasi-administration lettrée présente dans tout le royaume. 1794 et la loi interdit de porter d'autre nom et prénom que ceux inscrits à l'état civil. En 1877, la création du livret de famille fixe l'orthographe des patronymes.
Et pour en revenir au Revest, les noms de famille les plus anciens que l'on retrouve sur les registres d'il y a 4 siècles sont Sauvaire, Hermitte, Artigue, Teisseire, Vidal. Le 18e siècle voit arriver les premiers : Maurel, Hubac, Pomet, Blanc, Laure, puis les Sourd, les Decugis et les Barbaroux. Après la Révolution, on voit les Agarra, Rolland, les Meiffret vers 1830, Durand vers 1865 et les Aude en 1900.
Quant aux prénoms, sur ce petit échantillon de 1200 Revestois déjà saisis, chez les filles le tiercé gagnant est Anne, Marie et Catherine, avec en joker Clere, qui s'écrit CLERE. Et chez les garçons : Joseph, Jean et Pierre. Et un peu plus loin Honnoré, avec 2 N, comme dans "honneur".
Un petit détail pour la transmission du patronyme aux filles : il est souvent féminisé. On va donc trouver des demoiselles Guérine, fille de Guérin, Vidale, fille de Vidal, Gautière, fille de Gautier, Blanche, fille de Blanc, Lieutaude, fille de Lieutaud. Et Ripelle fille de Ripert qui donnera probablement son nom au quartier de la Ripelle.
Contribuer
Si ce que je vous ai raconté aujourd'hui vous intéresse un peu, vous pouvez contribuer à la collecte et à la saisie de ces informations généalogiques, vous pouvez me transmettre des documents, des papiers, des histoires familiales, des recherches déjà réalisées. Venez donc m'aider à reconstituer la saga de ces Revestois. Car leur histoire, c'est notre histoire. Ce sont eux qui nous ont faits ce que nous sommes aujourd'hui. Pour voir un peu jusqu'où j'ai avancé, suivez le lien vers Généalogie dans le menu haut.
Présentation réalisée par Katryne lors de l'assemblée générale des Amis du Vieux Revest en mars 2018