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Lundi 4 juillet 2022

đŸș La faune revestoise - Le retour du loup dans les collines revestoises


1986 : mis en place du Groupement d’IntĂ©rĂȘt CynĂ©gĂ©tique (G.I.C.) de Siou Blanc. Cela permit la crĂ©ation d’emblavures de blĂ© et de nombreux points d’eau. Suivent logiquement des lĂąchers rĂ©guliers de lapins, de liĂšvres, de perdreaux et surtout de chevreuils. Ces petits cervidĂ©s possĂšdent une grande facultĂ© d’adaptation pour ce territoire remarquable.


1991 : les Amis du Vieux Revest portent Ă  la connaissance du grand public l’existence du dernier couple d’aigles de Bonelli varois. Le mont Caume est le lieu permanent de son nid. Sa reproduction est difficile. Selon Michel Rothier (membre du C.E.P.), depuis 1973, sept aiglons revestois ont rĂ©ussi leur envol (1991-1992-1995-1996-2001-2006).


2000 : rĂ©introduction du chamois dans le Var par des lĂąchers d’animaux venant du Mercantour (Alpes Maritimes). La FĂ©dĂ©ration DĂ©partementale des Chasseurs Varois (FDCV) est Ă  l’origine de cette initiative. Ses techniciens suivent cette opĂ©ration : en juin 2010, ils ont comptabilisĂ© 80 tĂȘtes aux environs de Mazaugues. Depuis quelque temps chevreuils et chamois frĂ©quentent  rĂ©guliĂšrement le mont Caume et le Grand Cap. Quelques cerfs viennent de les rejoindre. Ces trois espĂšces sont en augmentation rĂ©guliĂšre. Ces cinquante derniĂšres annĂ©es, le biotope varois a Ă©voluĂ©. S’il y a prolifĂ©ration du bĂ©tonnage, parallĂšlement, la forĂȘt varoise, abandonnĂ©e par les ruraux, se densifie. Elle peut produire 1 Ă  2 tonnes de glands Ă  l’hectare faisant le bonheur des sangliers et des chevreuils qui sont de plus en plus nombreux.


Et le loup alors ?


Progression du loup


Venu d’Italie, il est de retour dans le Mercantour depuis une vingtaine d’annĂ©es. Puis il a rĂ©ussi sa rĂ©introduction dans le Camp de Canjuers. L’un d’entre eux, un mĂąle, exclu depuis 2 ans de cette meute du Haut Var, a choisi nos collines. Il est rĂ©guliĂšrement repĂ©rĂ© par son ADN relevĂ© dans ses excrĂ©ments.


Source : Bulletin des Amis du Vieux Revest et du Val d'ArdÚne - N° 54 Février 2011


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Les loups dans le Var depuis 1806


Selon une note réalisée à Draguignan le 12 avril 1806 par REBOUL, lieutenant de louveterie du département du Var, pendant le premier trimestre de 1806, 10 loups ont été tués lors de battues officielles.


Noms des personnes qui ont tuĂ© les loups Date du jour oĂč les loups ont Ă©tĂ© tuĂ©s ForĂȘts dans lesquelles ils ont Ă©tĂ© tuĂ©s Nombre de loups tuĂ©s
BLANC Boniface 6 janvier 1806 Gardefreinet une louve
ARMELIN Hermentaire 27 janvier 1806 Taverne une louve
LAMBEAU Joseph 7 février 1806 Entrecasteaux une louve
LAMBERT Laurent 19 février 1806 Chùteaudouble un loup
LION Gabriel 28 février 1806 Aiguine une louve
BOUSQUET Gaspard 2 mars 1806 Aiguine un loup
ROUBION Joseph 13 mars 1806 Les Salles une louve
ASTIER Victor 20 mars 1806 Comps deux louveteaux
GIRAUD François 30 mars 1806 Montferrat un loup


Les loups, déjà à cette date, faisaient des dégùts dans les troupeaux et les bergeries, imposant ces battues administratives.
Sept ans aprĂšs, le 28 juin 1813, au nom du prĂ©fet du Var, le conseiller de prĂ©fecture Jouffroy autorisa le sous-prĂ©fet de Draguignan Ă  organiser une battue au loup, Ă  la demande du maire de Favas (aujourd’hui incluse dans Bargemont). Selon ce maire, les loups faisaient des dĂ©gĂąts en plein jour, s’approchant des portes des maisons.



Photo P.Orsini in Bulletin RĂ©seau Loup N°30 fĂ©vrier 2014Cela dĂ©montrait que, malgrĂ© les dix loups tuĂ©s en 1806, la menace persistait. Á cette date, le nombre de loups, dans le dĂ©partement du Var de l’époque, Ă©tait Ă©valuĂ© entre 80 et 120. Selon les archives dĂ©partementales, en 1858 il y avait 5800 porteurs d’un permis de chasser : cette annĂ©e-lĂ , il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© 42 loups tuĂ©s. Le loup a progressivement disparu dans notre dĂ©partement plus particuliĂšrement au 20Ăšme siĂšcle. Il faut attendre 1987, pour une annonce de retour officialisĂ©, d’abord dans le Mercantour (vallĂ©e de la Roya) puis en 1991 Ă  Saint-Maymes, dans les gorges du Verdon.



Le MusĂ©um d’Histoire Naturelle du Var, qui suit le loup dans le Var, comptabilise en 2010-2012 au minimum 5 loups dans le camp de Canjuers, 1 loup dans le secteur de Rians et 1 dans le secteur Sainte-Baume/Roquebrussane/Revest-les-Eaux, suivis grĂące Ă  leurs ADN. Le loup a besoin d’un kilogramme de viande par jour et doit disposer d’un territoire de chasse d’environ 30000 hectares. Chaque annĂ©e, dans le Var, 220000 € sont payĂ©s pour les dĂ©gĂąts causĂ©s par les loups. Ce chiffre est modeste si on le compare aux 1,648 millions d’€ dĂ©boursĂ©s par les chasseurs varois afin d’indemniser le monde agricole pour les dommages causĂ©s aux cultures par les sangliers et cela malgrĂ© un prĂ©lĂšvement de 21787 sangliers en 2012-2013.





Photo P.Orsini in Bulletin Réseau Loup N°30 février 2014

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Note du 15 janvier 2017 : MIGRATION SAUVAGE - Selon deux associations, le loup serait bel et bien prĂ©sent en rĂ©gion parisienne. L’Observatoire du loup, ainsi que l’association Alliance avec les loups, ont rĂ©unis de nouveaux Ă©lĂ©ments accrĂ©ditant la thĂšse du retour de l’animal en Île-de-France. Source article LCI : http://www.lci.fr/sciences/le-loup-serait-arrive-en-ile-de-france-2021892.html



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