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🛡 Le blason du Revest - Les blasons communaux




Généralités - Depuis l’antiquité, le sceau constitue le seul moyen d’authentifier les documents écrits, les contrats, les messages, les preuves de constitution de biens personnels ou groupés. Au XIIe siècle, l’absence des seigneurs protecteurs, partis aux croisades, oblige les groupements des métiers des villageois à s’organiser pour la défense de leurs statuts. Les corporations réunies constituèrent la commune qui obtint ses libertés, tantôt par la violence, tantôt à l’amiable ou à prix d’argent. Les communes se fondèrent paisiblement dans le midi où survivaient les coutumes municipales de la Gaule Romaine.

(Jacques Bainville de l’Académie Française : Histoire de France. éd. Plon, 1925)

 

Louis VI Le Gros, roi de France de 1108 à 1137, permet aux villes d’acheter des franchises et de se choisir des échevins et à la fin du siècle, on en voit quelques unes autorisées, en prenant le blason de leur seigneur, avec leur accord, en signe d’origine du lien du terroir, de propriété, de soumission ou de reconnaissance pour des services rendus par des générations de gens d’armes d’une même famille.

 

Au cours du XIIIe siècle, puis aux XIVe et XVe, l’usage des sceaux et des blasons se répand chez les individus de toutes classes sociales, bourgeois, bas clergé, abbayes, prieurés, artisans et les communes, en s’affranchissant, s’attribuent, instinctivement, un blason, un sceau, un drapeau parfois, comme symbole représentatif de leur personne morale.

 

Louis X dit Le Hutin, qui fut roi de France seulement de 1314 à 1316, trouva cependant le temps d’étendre aux campagnes le privilège accordé aux villes, de s’occuper de certaines de leurs affaires en conseil, et d'abolir le servage. L’on trouve alors les noms des consuls, des échevins, officiers publics et adjoints élus dans les Archives municipales. C’est surtout à partir de cette époque que l’on peut aussi découvrir dans ces archives les sceaux armoriés des blasons communaux restés employés jusqu’à nos jours.

 

Toutes les communes anciennes ont dû posséder dans leurs archives leurs plus vieux sceaux, cachets, empreintes, certains avec la marque ou armoiries de leurs seigneurs ou quelques figures relatives à leur nom.

 

Un certain désordre existant sur le sujet des armoiries ou figures plus ou moins heureuses, Louis XIV, qui avait quelques soucis financiers, eut l’idée de réglementer le port et l’emploi des armoiries contre redevance fiscale : 300 Livres pour les provinces, 100 pour les villes avec évêchés ou archevêchés, 50 pour les duchés, 40 pour les marquisats et comtés, 30 pour les vicomtés et les baronnies, 20 Livres pour les communes et les particuliers.

[Édit du 20 novembre 1696, portant création d’un « Armorial général » pour les princes, maisons et familles, provinces, terres, compagnies, corps et communautés ayant droit d’armoiries.]

 

C’est ainsi que, entre autres, les communes présentèrent un blason existant déjà peut-être depuis de nombreuses années ou s’en créèrent un.

 

Avant 1697, toutes les armoiries des communes enregistrées après cet édit, peuvent être relevées dans cet armorial, manuscrit monumental (34 volumes de textes, 35 de blasons peints) aux Archives nationales à Paris. Voir L’armorial général de Ch d’Hozier

 

Pour la Provence, elles ont été relevées et éditées par M Louis de Bresc : « Armorial des communes de Provence », Paris, 1866-1867. Un exemplaire à la bibliothèque des Amis du Vieux Toulon.

 

Pour les communes créées depuis 1697, s’adresser en leurs mairies. Malheureusement, elles n’ont pas toujours été adoptées par délibération du conseil municipal avec des termes héraldiques corrects et elles ont leurs figurations parfois fantaisistes.

 

La couronne murale qui timbre les écus des communes depuis quelques années, évoque la ceinture des remparts qui préserve les villes contre les ennemis du dehors. Elle est un souvenir des divinités grecques et romaines, gardiennes tutélaires, que l’on représentait couronnées de tours.

[Meurgey de Tupigny, conservateur en chef des Archives Nationales, « Blasons des préfectures et des sous-préfectures », Paris, 1949]



La ceinture est représentée par un rempart crénelé comportant deux tours pour les communes, trois pour les chefs-lieux de canton, quatre pour les sous-préfectures et cinq pour les préfectures.


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